Lundi 14 mars
On fait des révisions pour le CCF de cet aprèm’ (le contrôle porte sur la construction, l’entretien d’un navire, etc.) et Alex nous dessine vite fait un schéma de bateau, autour de la marque de franc-bord « pour qu’on se le représente mieux ». Selon son schéma, son bateau est vraiment au raz de l’eau 😂
Trente minutes après, Paolo nous gribouille un gouvernail qui ressemble pas mal à une pelle à pizza.
Je pleure de rire : je les vois bien partir sur ce bateau tous les deux et essayer d’atteindre la sortie du port !
Le mois dernier, Fred a essayé de m’expliquer le système de propulsion des jetboats, j’avais tout compris de travers et mon bateau imaginaire aurait nettement coulé en engouffrant la première vague 😀
Je passe à Emmaüs et je retrouve enfin des jeans, après des mois et des mois de leggins, ce vêtement collant insupportable (mais si pratique à rouler serré dans une valise).
Je revis.
#ilenfautpeu
Mercredi 16 mars
J’ai déjeuné à la cantine avec les collègues : quand il faut beau la vue est sympa. La cantine trône au sommet du lycée, flanquée de grandes baies vitrées et d’une belle vue sur l’avant port.
J’ai hâte de retourner sur l’eau, vivement Marseille !
J’étais lancée pour trouver un embarquement juste après le CMP, mais j’ai besoin de temps pour me poser : après plus de trois ans sans temps morts, je suis fatiguée et j’ai besoin de temps pour moi.
Je vais prendre les deux premiers mois pour chercher un appartement sur Marseille et après zou, à la mer !
Hâte de revoir les copain.e.s du Kraken qui seront encore dans le coin, de retrouver les amies marseillaises… et Boud’mer et l’antenne sudiste de l’AJD pour quelques sorties sur l’eau !
Les révisions avancent bien : j’ai trouvé des moyens mnémotechniques à base de… cul de babouin pour faire réviser les collègues 😆
Jeudi 17 mars
Je me revois à Lyon avec Lucien, il y a un tout petit plus de deux ans, emmitouflés dans nos écharpes respectives et attendant le bus. Juste avant le covid. Lucien grille sa clope. Il fait quasi nuit et on sort encore aux Valseuses. On se sourit dans le bus et on se serre l’un contre l’autre.
Je sais qu’on va passer une bonne soirée, j’aime bien retrouver mon pote Yannick derrière le bar (même si son vrai talent est musical, si tu me lis copain ❤️) et savoir qu’il y aura du bon son ce soir.
Souvenirs d’il y a mille ans, une autre vie.
Six mois plus tard, on est fin septembre, je suis bénévole chez Wings, j’ai rompu avec Lucien : j’ai plus de mec, plus d’appartement et plus de taf.
Le soleil italien chauffe ma peau, je suis au bord de la rivière et c’est le début de l’automne. Les autres bénévoles, toutes ces personnes formidables qui seront mes colocs pendant plus d’un an, sont en train de bouquiner, de faire la sieste, de jouer aux échecs sur un bout de rocher ou de plonger du haut de la falaise un peu plus loin. J’apprends alors à les connaître.
Si vous voulez le début de cette aventure, ça commence là : Les ailes de l’océan #1
Un an et demi plus tard, ma vie a encore incroyablement changé et je ne sais pas trop ce qui m’attend cette année. Pour l’instant, je profite des moments d’apprentissage de ce métier exigeant et complexe de marin.
J’apprends énormément et c’est très enrichissant !
J’ai fini par chopper le covid et je suis malade depuis dimanche dernier. Pensant très nettement à une grippe (ma vie sociale est méga calme) je me suis fait tester ce matin quand-même. Je n’ai pu attraper ça qu’à l’école.
Fin d’aprèm : on est juste 2 à être positif.ve.s et malades depuis quasi une semaine. Tout le monde est négatif, chance pour nous : la formation ne prend que deux jours d’arrêt et le CCF des règles de barre (code de la route et signalisation) de lundi est décalé à plus tard.
Pas de bol, mon père remonte en Normandie aujourd’hui pour voir sa sœur qui est à l’hôpital. On s’organise pour pas se croiser et qu’il dorme ailleurs.
Samedi 19 mars
Révisions hier, re-test covid ce matin. Positif encore.
Je patauge dans les règles de barre et les feux de signalisation.
J’ai fait plein de fiches de révision pour m’entraîner à reconnaître tout ça et j’ai zoné un moment sur le site « Loisirs Nautic » conseillé par Morgane et qui est bien pratique.
Ma tante, malade depuis longtemps, nous quitte aujourd’hui. Mon père est remonté exprès jeudi, en catastrophe, pour voir sa sœur avant son départ. Il dort chez mon oncle parce que je suis malade, c’est un sacré bordel d’organisation.
On attend ma mère, mon cousin et mon frère dans les jours qui viennent, pour l’enterrement.
Dimanche 20 mars
J’apprends le décès d’un pote, pas vu depuis trop longtemps.
C’est un choc, j’appelle de suite l’amie qui me l’a annoncé.
On est deux à pleurer, on reste pas longtemps au téléphone. Passée l’incrédulité et la brutalité de la nouvelle, j’allume une bougie. Je prends le temps de me remémorer les moments passés avec lui, les rigolades, les sorties, les potins. Je gribouille son portrait sur un coin de papier canson.
La semaine qui s’annonce ne va pas être simple.
Dimanche 27 mars
Semaine compliquée que celle qui vient de s’écouler, elle est passée vite et lentement à la fois.
J’ai avancé comme prévu, concentrée sur mes cours.
Mercredi on est sortis en mer faire des manœuvres, c’était archi bien ! J’ai longtemps discuté avec Patrick, notre formateur, du métier, des gens, des formations et des envies de carrière, c’était passionnant.
Ma mère, mon frère et un de mes cousins sont arrivés le soir.
L’enterrement de ma tante Thérèse était jeudi, j’ai encore dans la tête un des chants de l’église sans pouvoir m’en débarrasser.
Ça m’a fait plaisir de voir ses enfants, mon cousin et ma cousine avec qui je n’ai pas grandi et que par la force des choses, j’ai perdu de vue. C’était chouette de reprendre des nouvelles. J’ai pu soutenir mon papa et mon oncle, que je n’avais pas vu la semaine dernière puisque j’étais covidée.
J’ai toujours pas eu 20 au CCF de vendredi, ce 20 m’échappe de peu ! 🤔
Mon collègue John est toujours l’homme à abattre 😏
Ma famille est partie hier matin : retour en Haute-Savoie, la maison est bien vide.
à suivre…
[…] cours. Je reste au calme pour faire des papiers, je publie le dernier article de blog et je réseaute « sur les internets », comme disent les […]
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