Laisser une trace, même ténue, des moments passés, des émotions ressenties, des lieux visités. C’est ce que j’ai envie de raconter quand je commence un bout de carnet : partager une émotion, une rigolade, une galère qui fera sourire et dont on attend le dénouement.
Voilà 10 jours dessinés, passés en Bretagne, où je n’avais jamais mis les pieds.
Première partie entre Morlaix et Port-Launay, sur le Celtic, de l’école de voile Artimuse.
Deuxième partie autour de Quiberon.
L’année dernière, sur le Kraken, on a avait passé Gibraltar et on voguait vers Madère. J’étais sur le pont arrière. Je crois que c’était le jour où Gaëlle avait fait des crêpes. On était tous avec nos vestes de quart bien zippées jusqu’en haut, dans le vent mordant.
J’avais ressenti une joie sauvage et brute d’être là. Un élan du cœur tout simple.
Le bonheur, la sensation d’être au bon endroit, qui me manque depuis… souvent.
Je me revois enfant, avec mon frère et ma sœur, quand on montait en haut de la colline derrière le petit bois, pour la dévaler en courant comme des cons, le plus vite possible, juste parce qu’on était contents de le faire.
J’ai ressenti ça en Bretagne cette semaine : au milieu du relatif inconfort du voilier (parce qu’il est quand-même super confortable), de l’espace confiné, de la gestion de l’eau douce et des fringues sales, il y avait la joie de partager, de découvrir d’autres personnes, d’envoyer les voiles et de les regarder dans le soleil, d’aller faire une sieste aussi… Avec le pote Kévin, le bonheur de faire des trucs kiffants, pour le plaisir simple de faire un truc chouette, sans attache temporelle, d’obligation d’aucune sorte. Voir la joie dans les yeux d’en face. La liberté d’aller où on veut, quand on veut.
Bonne lecture.
NB : Si tu lis sur ton téléphone, zoome avec tes doigts ! 😛
Le Celtic
Quiberon et environs
Toujours difficile de ne garder que ce qui nous a marqué et d’éluder le reste.
Rentrée il y a dix jours, ma tête est encore dans cette pure joie.
Je pars pour la Corse demain pour un nouveau boulot : convoyage d’un catamaran d’Ajaccio jusqu’en Martinique pour la compagnie Catlante et qui sera très surement le sujet du prochain article. À très vite.
Bonjour Maud,
Vous avez voyagé dans ma région : le Finistère Nord. Je réside tout là-haut sur La Côte des Légendes,à Brignogan Plages. Une côte sauvage, déchiquetée, où les immenses rochers poussent dans les jardins ! côte très préservée, peu construite. Un pur bonheur ! Le port du Tinduff est mon « réservoir » à huîtres sauvages (marteau et burin pour la « cueillette » !), en face, la plage Porz Gwenn et ses huîtres plates… Je reconnais le cimetière de la flotte militaire sur l’Aulne… que j’aime ce pays et ses abers ! J’attends avec impatience la « suite Corse ». Bon vent Maud !
Bonjour Maud,
Vous avez voyagé dans ma région : le Finistère Nord. Je réside tout là-haut sur La Côte des Légendes,à Brignogan Plages. Une côte sauvage, déchiquetée, où les immenses rochers poussent dans les jardins ! côte très préservée, peu construite. Un pur bonheur ! Le port du Tinduff est mon « réservoir » à huîtres sauvages (marteau et burin pour la « cueillette » !), en face, la plage Porz Gwenn et ses huîtres plates… Je reconnais le cimetière de la flotte militaire sur l’Aulne… que j’aime ce pays et ses abers ! J’attends avec impatience la « suite Corse ». Bon vent Maud !